Des voeux pour 2021

 

 

                                                                            Des vœux pour 2021.

Lorsque j’étais enfant, on racontait que, dans les temps anciens, les familles se donnaient tout le mois de janvier pour se visiter les unes les autres afin d’échanger des vœux de Bonne Année. On ne se pressait pas, on prenait soin de n’oublier personne. Quelle que soit la distance à parcourir, il fallait que l’état des chemins d’hiver soit vraiment défavorable pour les en empêcher.

Forte de cette tradition oubliée que je vénère, je suis très à l’aise d’exprimer les miens aussi tardivement, même que je le fais exprès. Je les adresse avant tout aux résidents des RPA ainsi qu’à tous ceux qui se vouent à leur bien-être et leur sécurité. Le premier qui vient à l’esprit de chacun, âges et conditions confondus, ne peut se formuler autrement :

                                        QUE LA SAPRÉE COVID S’ÉLOIGNE DE NOUS AU PLUS SACRANT !

SOPH n’est pas du tout d’accord à ce que je m’étende sur le sujet de la deuxième vague, je n’ai aucune expertise pour en discuter, là n’est pas mon affaire, me souffle-t-il.

Mon affaire à moi c’est plutôt de faire l’éloge des petites choses. Tant qu’à être restreint à rester chez soi, éviter les contacts, se priver de visites, aussi bien se souhaiter les seules choses sur lesquelles on peut exercer un contrôle individuel : notre façon de réagir. Pour cela, il nous faut bénéficier de moyens tout simples, bien concrets, de petites choses quoi…

En voici quelques-unes :

Souhaitons…

… à nos talentueux comédiens de réapprendre à ARTICULER. Triste constat : on ne sait plus le faire de sorte que des dialogues entiers demeurent un mystère parce que prononcés avec des lèvres si serrées qu’on croirait que le personnage se parle à lui-même et n’a aucun souci d’être entendu. Bien comprendre ce qui se dit à l’écran, quel merveilleux moyen de nous garder alertes, présents, participants ! Sinon quel autre choix avons-nous que de fermer le téléviseur et nous couper du monde ?

… à nos animateurs et concepteurs de loisirs de rehausser d’une coche les choix musicaux destinés à créer une ambiance, meubler le silence des aires communes. Je doute fort que la diffusion en continu du poste de radio local puisse nourrir richement et bellement le champ auditif des vieux. Elle fait les délices des employés appelés à prendre les ascenseurs plusieurs fois dans la journée, elle convient à leur goût du rythme et du mouvement, mais non à des vieux. En ce domaine si on vise notre écoute, automatiquement on sort de vieilles rengaines datant de bien avant notre jeunesse, on remet au goût du jour des chansons de folklore comme si nous ne connaissions rien d’autre. Quelle serait la réaction si on diffusait La petite musique de nuit de Mozart ? Ou une valse de Chopin ? Ou un impromptu de Schubert ? Ou un concerto de Beethoven ?

Ma foi, si je continue, l’éloge des petites choses peut prendre une dimension infinie…

À suivre donc…

 

 

          SOPH

 

 

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